J’vous ai apporté des bonbons…
Fut un temps où selon le dire de nos parents les cadeaux de Noël étaient un monde de friandises, de douceurs faites de fruits et épices venus de pays lointains. Le vaste monde entrait dans les maisons en même temps que le sucre de canne, les dattes, les amandes, la fleur d’oranger, les oranges, et les mandarines. L’Orient se mêlait à l’Occident, la cannelle à la cardamome. Bredalas, (petits gâteaux) pralinés, pain d’épices étaient des cadeaux de choix.
Après un siècle de cravates, pantoufles, parfums, stylos de luxe et alcools aux degrés proches des températures tropicales, voici le temps des bons. Le fameux bon-cadeau caché dans un coffret tendu de velours, dans une box au design ravageur ou dans une enveloppe portant sceau et adresse écrite au feutre doré… C’est la boite de Pandore. “Devine ce que c’est ?”
L’ouvrir est aussi stressant que de voir se déshabiller la première fois l’élu de son cœur. Cueillir le contenu d’une de ces boites à malice est un effeuillage qui vous met pareillement le cœur en émoi. On peut y trouver une liste de choses aussi disparates que dans l’inventaire de Prévert. Un repas gastro ou une analyse astro, une épilation ou un gommage, un paillasson ou un voyage. une nuit d’hôtel quatre étoiles ou un tour en bateau à voile, un massage thaïlandais ou un concert de “M”, une croisière scandinave ou des vins fins.
J’vous ai apporté un bon bon…
Le cadeau de Noël a bien changé.
J’ai beau choisir les cadeaux tout début décembre,à l’approche de Noël j’ai toujours cette envie de rajouter un deuxième petit paquet pour chacun, à mettre sous le sapin.
C’est ce que je vais faire tout à l’heure.
billet inspiré librement d’une chronique de H. Dreikaus parue dans les DNA
crédit photo Johan Carlson