La journée s’annonce chaude, elle en profite, arrive la première.
Elle étend sa serviette, devant les rochers du milieu, au loin un bateau tâche de rejoindre l’horizon.
Elle se baigne en gardant ses lunettes de soleil, parfois elle les
relève au-dessus du front, elles lui servent de serre-tête. Elle sort
de l’eau, ses cheveux balancent des gouttelettes tout autour d’elle.
Elle s’allonge sur le rectangle d’éponge, se retourne,
s’appuie sur un coude. La position est épuisante, elle tient un livre
entre ses mains.
Elle est seule sur la plage.
Elle se relève, jette un caillou dans les vagues, se souvient des jeux qu’elle appelait
“cailloux magiques “. Le ciel est d’un bleu insolent, un sourire lui barre le visage, elle vient de se rappeler qu’il pleut ailleurs.
A midi, elle déjeune sous une tonnelle, d’une salade et d’un verre de
rosé, son chapeau de paille ne la quitte pas, il lui donne quelque
chose d’inaccessible.
Elle a dû avoir des enfants, ils sont grands maintenant. Elle habite
sûrement une de ces maisons de crépi blanc au milieu des pins parasols.
Elle a des secrets, des souvenirs…
Inspiré librement ” d’une française en vacances ” d’Eric Neuhoff