Ma rencontre avec Roland Barthes
Je m’en souviens comme si c’tait hier moi assise confortablement dans mon canap, lui dans un fauteuil devisant avec les autres invits avec une telle fougue et une passion si peu commune de son dernier ouvrage qui venait de paratre :
« Fragments d’un discours amoureux ».
J’tais l, j’coutais, je buvais ses paroles m’en tourdir, tout ce qu’il disait j’avais envie de l’entendre, des mots tels que :
‘Je m’abme, Je succombe, Dans le calme aimant de tes bras, Je suis fou, Le ravissement, Adorable, Quand mon doigt par mgarde…, Pourquoi, L’incertitude des signes, Je t’aime …
Pendant trs longtemps ce livre fût mon livre de chevet, et encore aujourd’hui bien des annes ayant pass c’est toujours un rel plaisir de le relire.
Il faut dire que je suis reste une ternelle amoureuse.
L’heure tourne, c’est la fin d’Apostrophe, dj je suis en manque…
Un de mes rves que je n’ai pas pu raliser c’est d’assister ses confrences, il est mort trop tt.
Aujourd’hui l’on vient de m’offrir ses entretiens « Fragments de voix » qui vient d’tre dit et c’est avec le mme enthousiasme, la mme passion, que j’ai cout la voix de cet homme parler du ‘ plaisir du texte’,’ du mtier de l’criture’, ‘du plaisir de l’image’, ‘du pouvoir’, des lieux et itinraires de ses errances…
Le rve s’est un peu ralis travers cet enregistrement et la saveur est intacte.
« Nul pouvoir, un peu de savoir, et le plus de saveur possible »
Extrait de la fin de la leon inaugurale du Collge de France