Louise Amour
Je ne peux rsister vous faire partager quelques extraits du dernier roman, oui, car cette fois-ci c’est un roman et non un recueil de nouvelles de Christian Bobin.
4me page de couverture
« Nous tions dans la ville des rois et dans la maison de Dieu. Je tenais par la main celle qui, sans avoir besoin de rien faire, les surclassait tous »
Quand il la rencontre, prcde d’un sourire qui enveloppe ‘son visage d’une chaste cornette de lumire’ le narrateur comprend que cette cratrice de parfums, d’une anglique beaut est’le mal le plus grave qui puisse (lui) arriver et en mme temps le seul remde son mal’
Elle vient de lancer un parfum s’inspirant d’un de ses livres. Le monde la fois raffin et mondain où elle l’introduit attire et heurte le solitaire qu’il est, le lecteur d’Evangiles, l’ternel enfant en qute d’une impossible puret.
Un texte frmissant et grave où l’on entre comme dans un palais.
Extraits :
Je m’tais fait dans mon enfance une ide de la beaut qui ne devait rien aux visages hautains des vendeuses de parfumerie…
La rudesse distraite de quelques fleurs des champs, leur allure invinciblement libre composaient un bouquet d’un clat bien plus pur que celui des roses rouges martyrises par l’industrie…
Gruissan avril 2004
Les chemins les plus profonds, ceux qui s’engagent le plus loin dans la fort de cette vie sont souvent choisis pour de toutes petites raisons trs gaies…
Je devins fou et personne ne s’en aperut, le visage de Louise Amour remplissait le monde ras bord. Il n’y avait plus rien d’autre…
Son sourire surtout me fascinait, il semblait me dire, je suis l pour toi seul, je pousse mes rayons partout dans les tnbres de ton me…
Sa voix s’tait engouffre comme une abeille d’or dans les alvoles de mon crne, et, bourdonnant, infatigable, avait satur aussitt toutes mes penses…
Sa voix, sans qu’elle eut besoin de forcer, promettait des ftes charnelles faire rougir les anges.