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"Et cette main qui se tend vers le fruit, vers la rose, vers la bûche qui soudain flambe, j’ai le droit d’abord de vous dire que son geste d’atteindre, d’attirer, d’attiser, est étroitement solidaire de la maturation du
fruit, de la beauté de la fleur, du flamboiement de la bûche, mais que, quand dans ce mouvement d’atteindre, d’attirer, d’attiser, la main a été vers l’objet assez loin, si du fruit, de la fleur, de la bûche, une main sort qui se tend à la rencontre de la main qui est la vôtre, et qu’à ce moment-là c’est votre main qui se fige dans la plénitude fermée du fruit, ouverte de la fleur, dans l’explosion d’une main qui flambe,
ce qui se produit là alors c’est l’amour !"
Jacques Lacan,
Le transfert dans sa disparité subjective, 7 décembre 1960.
source: Patrick Valas
toile: Michel Ange, Chapelle Sixtine (détail)
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Si seulement les noix que je ramasse me tendaient une petite main aussi, cela soulagerait bien mon dos ;-))) (excuse-moi de plaisanter, c'est une réaction d'évitement pour masquer mon émotion, sans doute !)
Même si je suis souvent rebutée par Lacan, l'extrait que tu as choisi est très percutant, et met les mots exacts sur ce que je ressens lorsque je me promène dans mon jardin en tendant la main vers les plantes, les fruits, les feuilles, les pierres, les mousses...cette plénitude...c'est vrai, cela envahit comme l'amour.
Rédigé par : mélanite | 06/10/2015 à 02:00
Le hasard, la possible faiblesse...et un éventuel sens de l'amitié....me font responsable de 7 chats à la maison...l'aînée fêtant ses 9 ans...: extraordinaires manifestations d'attachement, tout au long des jours...et des nuits, de leur part, le plus souvent par des frôlements furtifs et calculés, d'une précision millimétrique....
Et si chacun se retrouve à l'heure dite devant son propre bol....un de ceux répartis dans leur univer...toujours un mot gentil ou un salut furtif quand arrivent les "graines" ...!
Et tout ce monde se disperse dans la palmeraie...et reviendra..se restaurer...et rassurer !
.......Le "je suis" là....parceque tu es ....et tu es par ce que je suis...!
Bon vent...meme frôlant...mais qui anime ...l'Anima....
Rédigé par : Amx | 06/10/2015 à 02:00
Pas besoin de t'excuser, j'aime ce clin d'oeil souriant...
cette façon légère de mettre du sens, je pense que Lacan aurait apprécié et tu le rejoins en parlant de plénitude,
tu sais le fameux noeud borroméen qui est aussi" de la langue et la langue c'est à la fois du symbolique, de l'imaginaire et du réel"
Bonne journée
Rédigé par : double je | 06/10/2015 à 02:00
En vous lisant, je pense au beau texte de Grenier nous parlant de Mouloud.
Ces derniers jours, un magnifique petit chat roux se poste régulièrement devant ma porte et dès qu'il peut il rentre dans la maison, hier c'était jusque dans la voiture, c'est fou comme il est attachant !
Je crois que les chats reconnaissent les gens qui les aiment, et ils savent, mieux que nous, qu’aimer profondément c’est laisser libre de partir , ils ne disparaissent jamais, on accepte qu'ils aillent vivre ailleurs, autrement.
Mouloud à raison.
Rédigé par : double je | 06/10/2015 à 02:00