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Grand besoin de beauté autour de moi en rentrant de l’hôpital où tout est d’une tristesse infinie.
Ces longs couloirs, ces portes des chambres la plupart grandes ouvertes laissant entrevoir la douleur
et parfois les cris de ce qui y vivent en ce moment.
Douloureux moment à chaque fois de la séparation et retour dans une maison vide…
Il me semble vivre ainsi depuis un siècle alors que cela n’est que le troisième jour.
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...../....." Pour qu'une situation soit une cause de souffrance, il faut impérativement qu'elle influence la façon dont la personne perçoit les événements futurs ..."
ERIC J. CASSELL, MD / The Nature of Suffering and the Goals of Medicine, 2nd Edition Paperback – March 25, 2004
Traduction....sincère.... d'un élément de cet ouvrage, synthèse de toute une vie de Médecin consacrée à cet aspect du soin par ce thérapeute américain ....né en 1928...et qui publie encore !
Sans cette conviction, celle de redonner un futur envisageable, la mission du Médecin serait inutile;
et invivable déjà pour lui même si cette souffrance n'était pas éludée dans la perception atténuée, voire nulle qu'en ont parfois les Patients ...
C'est, du moins, mon vécu !
Bon vent ...pour qui a un port en vue.....
Rédigé par : Amx | 10/06/2015 à 02:00
je comprends...
mais mon malade est conscient de ce qui lui arrive et je pense que cette souffrance est plus que douloureuse car comment percevoir un futur dans ce cas ?
en tous les cas cette souffrance influence mon mal être, mon vécu présent, j'ai beau savoir, connaître, le vivre au quotidien est encore autre chose , je sais que dans son cas il n'y a aucune guérison possible...
Je suis triste et révoltée !
« L’homme s’émerveille et meurt, où est le port ? » (Camus)
Ce matin je rajoute après une nuit agitée, aucun acharnement de ma part, juste pour le temps qui reste il puisse vivre le mieux possible et avoir des moments de bonheur, si c'est possible !!!
Mais j'y crois, il le mérite, nous ferons tout les enfants et moi pour cela.
Rédigé par : double je | 10/06/2015 à 02:00
Bonsoir Elisanne,
je n'ai pas les mots qui apaisent alors, je me retire sur la pointe des pieds après avoir posé ma main sur votre bras et vous avoir souri. J'emporte votre détresse dans un lieu où les voix élèvent l'âme.
Rédigé par : nicole 86 | 10/06/2015 à 02:00
merci à vous Nicole, les mots me manquent, ils sont retenus par mes larmes...
Rédigé par : double je | 10/06/2015 à 02:00
La diagonale des fleurs...comment s'échapper d'un trou noir...la distorsion de l'espace-temps autour d'un trou noir...s'échapper par la raison, rationaliser pour faire échec un instant aux émotions, lorsque la traversée d'une épreuve est trop douloureuse, et que l'on a besoin de reprendre souffle... savais-tu que dans la théorie des trous noirs, il est question de cette distorsion du temps (dont tu parles), qui semble une éternité pour la personne qui voit l'autre s'approcher d'un trou noir, alors que cet autre verra la personne en accéléré, et sera comme capable d'en observer le futur (dont tu parles)...bon...maintenant que je me suis un peu rassurée ;-) je partage ta tristesse et ta révolte...
Rédigé par : another | 11/06/2015 à 02:00
reprendre souffle...
tes mots aident, j'aime ces mots, j'y vois une lumière au bout du tunnel,
mais il fait noir dans ce tunnel, là où je suis.
Mais le soleil se lève tous les matins ...
Rédigé par : double je | 11/06/2015 à 02:00
Vous êtes près de lui et l'accompagnez dans ces moments si difficiles qu'ils ne peuvent que déteindre sur vous.
Même s'il est seul, même si vous êtes seule, vous serez toujours ensemble dans une sphère invisible.
Je vous soutiens par la pensée......
Rédigé par : Valérie | 11/06/2015 à 02:00
merci Valérie
Rédigé par : double je | 12/06/2015 à 02:00
Elisanne je n'ai pas de mots ....."reprendre souffle" dites vous .....je pense à un poème qui me laisse sans voix d'Henri Michaux qu'un jour vous nous avez offert en partage....."La nuit remue' ......le vent qui "va vers un endroit de quiétude et de paix où il cesse enfin d'être vent"......
que le vent doux vous apporte mes pensées élisanne....
Rédigé par : hélène | 12/06/2015 à 02:00
pour vous Hélène fidèle lectrice et amie
Le vent.
Le vent essaie d’écarter les vagues de la mer. Mais les vagues tiennent à la mer, n’est-ce pas évident, et le vent tient à souffler… non, il ne tient pas à souffler, même devenu tempête ou bourrasque il n’y tient pas. Il tend aveuglément, en fou, et en maniaque vers un endroit de parfait calme, de bonace, où il sera enfin tranquille, tranquille.
Comme les vagues de la mer lui sont indifférentes ! Qu’elles soient sur la mer ou sur un clocher. ou dans une roue dentée ou sur la lame d’un couteau, peu lui chaut. Il va vers un endroit de quiétude et de paix où il cesse enfin d’être vent.
Mais son cauchemar dure déjà depuis longtemps.
Henri Michaux La Nuit remue, Gallimard
Rédigé par : double je | 12/06/2015 à 02:00
merci Elisanne ....
Rédigé par : hélène | 13/06/2015 à 02:00