"Double je"

Gmir n'est pas de mise...

                                               Paul Gauguin1893
                                             " Quand te maries-tu"

Ils parlent de la mort
Comme tu parles d'un fruit
Ils regardent la mer
Comme tu regardes un puits
Les femmes sont lascives
Au soleil redout
Et s'il n'y a pas d'hiver
Cela n'est pas l't
La pluie est traversire
Elle bat de grain en grain
Quelques vieux chevaux blancs
Qui fredonnent Gauguin
Et par manque de brise
Le temps s'immobilise
Aux Marquises

Du soir montent des feux
Et des pointes de silence
Qui vont s'largissant
Et la lune s'avance
Et la mer se dchire
Infiniment brise
Par des rochers qui prirent
Des prnoms affols
Et puis plus loin des chiens
Des chants de repentance
Des quelques pas de deux
Et quelques pas de danse
Et la nuit est soumise
Et l'aliz se brise
Aux Marquises

Le rire est dans le cœur
Le mot dans le regard
Le cœur est voyageur
L'avenir est au hasard
Et passent des cocotiers
Qui crivent des chants d'amour
Que les sœurs d'alentour
Ignorent d'ignorer
Les pirogues s'en vont
Les pirogues s'en viennent
Et mes souvenirs deviennent
Ce que les vieux en font
Veux tu que je dise
Gmir n'est pas de mise
Aux Marquises
                                                            Jaques Brel

Et dire que le dernier tableau peint par Gauguin
est un paysage de Bretagne en hiver... 
Gmir n'est pas de mise aux Marquises !

Gmir n'est pas de mise...

Spleen

 

Inexplicablement, j’ai beau savoir, avoir analys, je refais les mmes  « erreurs » qui n’en sont pas.
Mais c’est ma manire d’tre, de vivre, de re/sentir
des motions qui justement me permettent
de vivre intensment tout en restant lucide.

Je sais que toute chose une fin
et peut-tre un recommencement.

Ainsi va la vie…

Entre ombre et lumire

Entre joie et douleur

Entre plaisir et souffrance

Entre dsir et mort

Entre tout cela il y a l’espoir,
il y a la vie toujours recommence.

 

Spleen

Humour du samedi...

Figmag

Bonne journe...

Humour du samedi...

Magie des mots...

IL FAUT AVEC LES MOTS DE TOUT LE MONDE 
 ECRIRE COMME PERSONNE...                    
                                                                        Colette

A la lecture des notes ci et l je me dlecte

 

Je trouve des mots si forts pour exprimer les sentiments du moment, ces instantans de vie.

Ils sont souvent emprunts de tristesse, de questionnement, de retour sur le pass

Mais aussi remplis de joie, d’amour, d’espoir…

Et puis des regards d’adultes avec leurs motions d’adolescents, voire d’enfants, alors je vois les yeux qui brillent l’vocation de ces souvenirs…

Des notes de musique,des mlodies qui se transmettent…

De la posie…

De l’extravagance…

Des notes plus coquines…

Des beaux textes…
Des analyses trs fines...

Des photos sublimes...

Tout cela donne un mlange des plus dtonants,
l’envie de partager et de vous connaitre mieux.
De vous remercier pour vos commentaires sur mes notes.

Le pouvoir magique des mots jamais ne me lassera...

Et les vtres sont beaux.

Magie des mots...

OULIPOTERIE…

Jeudi soir atelier d’criture, deux heures de partage, de dlire, de folie, de fous rires.

Je participe deux ateliers, l’un trs ludique, l’autre où sans dictionnaire tu meurs…

J’aime ces moments où partir d’une contrainte, de mots imposs, d’une image, d’un texte, nous laissons libre cours nos penses, où le jaillissement des mots donnent forme et force un texte.

Ce travail dans l’urgence fait ressortir instantanment des mots enfouis en nous.

Mais ce n’est pas tout d’crire, aprs il faut lire le texte avec l’intonation adquate, les larmes de fou rire je vous assure souvent nous gagnent.

Nous sommes un petit groupe de huit personnes, hommes et femmes, parit respecte. Chacun nous nous dvoilons partir de nos crits et notre complicit devient de plus en plus palpable.

Entre un  cadavre exquis , la littrature dfinitionnelle,
le septime qui suit S/7 , 

rel plaisir d’change, d’criture, de vie…
Le jeudi soir est un vrai dlice…
autre gourmandise,

celle des mots…

Dfinitions : OULIPO...

Ou       c’est ouvroir un atelier ou l'on oeuvre

          pour fabriquer quoi? De la LI

LI           de la littrature, ce qu'on lit, ce qu'on rature
               quelle sorte de LI...     La Lipo
PO         signifie potentielle

La littrature en quantit illimite, potentiellement productible jusqu’ la fin des temps, en quantit norme, infinie, pour toutes fins pratiques.

 

La littrature dfinitionnelle"
 prendre chaque mot et chercher la dfinition dans le dico et ensuite en faire une phrase cohrente,

Ex : « Il a dit non avec la tte » ……
                                       donne aprs recherche dans le dico

« Sujet des verbes impersonnels, il articule la ngation qui accompagne la partie suprieure du corps humain… »

 

"Le septime qui suit S/7 "
si l’on prend le sujet prendre le 7me mot du  dico en remplacement.

Ex : « La cigale et la fourmi »
                                             en suivant dans mon dico donne

« La cigu et le fourneau »

"Cadavre exquis"  extrait de la chanson du mme nom 

                                    de Serge Gainsbourg

"Si l'on jouait au jeu du cadavre exquis
Histoire d'nous passer un peu notre ennui
Tu cris un mot n'importe quoi
Et moi j'en inscris un autre aprs toi"

              
                                                                                                                                          "La 

OULIPOTERIE…

Je suis ton langage

Au del de tous mes voyages
au plus loin de tous les rivages
c'est toi que je rencontre

puissent tous les jours de cette absence
voguer vers des rires
et s'ensoleiller des rves qui t'habitent

toute cette douceur, ces attentions proches
ta prsence inquite
tes signes repres me bouleversent

je pars ensemenc de tes penses
un son inconnu bat en ma poitrine
galet oubli d'une mer ensevelie
vacances lointaines
où vie plus ancienne
rappel-lan
langage de toi 
                                                                     J.S

ambiance de la nuit...

 

 

 

Je suis ton langage

Evasion...quelques notes de musique...

"Agrigente"  1953  Zurich  73/100     "Nicolas de Stal"

 

Langoureusement allonge

je ferme les yeux,

les notes de l'adagio de la Symphonie n°3 de Mahler

m'accompagnent ...

doucement je m'vade

dans mon monde intrieur

Association d'images, d'ides...

Je pense au Gupard magnifique film de Visconti

je revois les images de mon voyage en Sicile

je pense Agrigente, Nicolas de Stal

mon coeur palpite fort...

Heureusement que mon voisin est cardio !!!

Evasion...quelques notes de musique...

Bagdad caf...souvenirs de voyage...

Guatemala
                                                   dtail colonne de Quirigua

Je me souviens d’une nuit mmorable qui clturait une journe bien remplie.

Aprs avoir parcouru des kilomtres dans un dsert où seul les cactus faisaient de l’ombre, harasse, fourbue, enfin une route carrossable et non plus la piste.

Une de ces routes d’Amrique centrale, longue, où seule de temps autre, une station service, un motel et un fast food attnuent la monotonie.

Il tait prs de 18 heures, nous voil arrivs au motel qui tout de suite me fit penser celui de «  Bagdad caf », en tous points identiques, un lieu hors du temps.

Je n’avais qu’une envie, me rafrachir dans la piscine. Mais avant tout la distribution des chambres qui est toujours fastidieuse, pourtant nous n’tions que dix personnes.
Me voici en possession de la cl, j’ouvre la porte et dcouvre avec stupeur une chambre qui faisait plutt penser un sauna, une chaleur humide accablante. Premier rflexe, mettre la clim. en route, impossible…elle est en panne.

Je suis furieuse, excde parce que trop fatigue, le ciel est dj bien sombre, presque noir, plus de possibilit d’aller nager.

Je ne suis pas fire de moi, mais tous mes compagnons de voyage avaient une clim. efficace, alors je fis des mains et des pieds et aprs de nombreuses palabres, me voil dans une autre chambre.

Entre temps une pluie torrentielle suite un orage ne laissait gure de loisir faire autre chose que d’aller dner dans ce fast-food. L aussi j’avais l’impression d’tre figurante dans un film.
Les hommes accouds au bar buvant leur bire, parlant et riant fort, la serveuse blonde et pulpeuse, les motos devant la porte…

Je tombais de fatigue, de retour dans la chambre, la clim. faisait un bruit insupportable.
Je me tournais et retournais dans ce lit où je m’enfonais, tellement la literie tait molle. J’avais l’impression de sombrer dans le nant.
La pluie cognait de plus belle la porte-fentre.

J’avais soif, mis la lumire et stupfaction, une horrible bte noire, avec des pattes velues, se baladait au bord du lit. Si je n’avais pas allum la lampe avec son ampoule si faible qu’elle n’clairait pas plus qu’une bougie, cette bte aurait gentiment pris possession de ma tte, et je n’ose imaginer la suite.

Impossible de fermer l’œil, impossible d’ouvrir la fentre c’tait un rez de jardin…

Nuit de cauchemar dans un dcor inhabituel, nuit au Guatemala, pays de sang, de larmes, de mort.

A croire que les Mayas avaient voulu me prouver que la barbarie de leur culture n’tait pas un vain mot.

 

Bagdad caf...souvenirs de voyage...

Tu m'cris...

"Sur le papier, le stylo reposait; tout l'heure il sera pris d'un vertige, d'une frnsie, d'un dluge et puis aussi, par instant de doute.

La feuille, elle, tait paisible, consentante, en attente,elle souhaitait ardemment cette lgre griffure..."

  

"Tu m'cris"

Tu m'cris, tu m'cris
Sur papier d'Armnie
Des mots des mots
A parfumer mon lit

Je dessine, je dessine
Sur papier d'harmonie
Des notes des notes
A chatouiller mon oue

Et le temps passe comme a
Douceur de papier soie
Et le temps passe comme a

Tu dchires, tu dchires
A coup de couteaux scie
Mes manies mes manies
Maniables demi

Tu claires tu claires
A coup de crayon gris
Mes yeux mes yeux
A te filmer la nuit

Et le temps passe comme a
Douceur de papier soie
Et le temps passe comme a

Tu voyages je voyage
Au fond de mon esprit
Des voyages des voyages
A t'emmener aussi

Et j'cris et j'cris
Sur papier d'harmonie
Des mots des mots
A parfumer ton oue

Et le temps passe comme a
Douceur de papier soie
Et le temps passe comme a

 

paroles de la chanson" Isabelle Mayereau"

Tu m'cris...

Souvenirs d'enfance...

Premier avril, jour des farces et attrapes pour la petite fille de 5 ans quel plaisir de recevoir des chocolats sous forme de petits poissons. Tous runis pour fter l’vnement, parents oncle et tante devisent gaiement et dans l’euphorie du moment j’accepte la proposition de mon oncle de m’emmener le lendemain Saint-Raphal pour y retrouver mes grands-parents.Rendez vous est pris 9 heures la gare pour le Ble Vintimille.

Moi toute heureuse je n’arrive pas dormir et de trs bonne heure je prpare ma petite valise, juste un peu plus grande qu’une valise de poupe. Maman toute souriante me laisse faire, pour elle c’est une plaisanterie. Me voil prte, papa m’accompagne la gare et je ne suis pas due, tonton Marcel est l m’attendre avec mon billet.

Aucune larme en disant au revoir mon pre, toute la joie de prendre le train et de revoir mes grands-parents.

Nous voil donc arriver au 13 boulevard Flix Martin, juste en face de la cathdrale, la mer quelques pas, je suis dans une excitation indescriptible. Nous arrivons sur le palier où se trouve une armoire ancienne, je m’y cache pour crer la surprise. Tonton sonne, entre dans l’appartement, laisse la porte entre ouverte, j’entends les voix, leur surprise de le voir et puis le bruit sur le palier, « Marcel tu as oubli de fermer la porte », doucement je sors de l’armoire et comme font tous les enfants je fais « VOUAF, COUCOU »

Quelle joie pour tous de me voir, et moi donc !

Cette scne est reste grave dans ma mmoire, elle s’est reproduite une fois avec l’homme que j'aimais. Jeunes et btes nous avons pris deux chambres l’htel pour ne pas veiller les soupons, mais voil qu’ l’heure du petit djeuner quand on vint le servir dans la chambre, je me suis vite cache dans l’armoire.
Pour moi se cacher est toujours associ au plaisir, plaisir de faire ce que j’ai envie de faire, sans trop me poser de questions, faire par amour ce que mon cœur me dicte.

Comme l’inconscient n’a pas d’ge, dans ma vie d’adulte beaucoup de mes faits et gestes sont lis des souvenirs heureux ou malheureux de l’enfance, sans aucune culpabilit.

                                                                

                               St-Raphal 13bld, Flix Martin

Le mois dernier j'ai march dans les pas de mon enfance.
Retrouv ce lieu où j'ai vcu de nombreux mois, puis chaque anne toutes mes vacances jusqu' l'ge de onze ans, beaux moments entoure d'affection.

Retrouv l'emplacement de l'cole, les ruelles qui mnent au port où mon pre m'emmenait pcher,la plage,la belle bleue où j'ai appris nager,
et ce rocher"le Lion de mer" qui pour moi tait une grande le où nous allions pdalo mon pre et moi, en procession le 15 août accompagnant les pcheurs en barque .
Les petites routes où cheveux au vent je me laissais griser de vitesse dans cette voiture jaune dcapotable de mon oncle. 
Les odeurs et les parfums sont revenus immdiatement, le confisier et son nougat juste en face de la maison, tous ces souvenirs d'une enfance heureuse , mon cousin plus g que moi qui m'aimait et voulait m'pouser.

Les sons aussi, ceux de ce concert de piano où pour la premire fois je fis la dcouverte d'un monde qui pour moi reste magique, mon prof de violon qui venait la maison m'apprendre  jouer de cet instrument que je n'ai jamais russi matriser dignement.
 Ah l'insouciance de ces annes qui un jour disparat,  pour une raison inconnue cet ge,et laisse place un ciel moins lumineux où le gris devient une couleur dominante...nostalgie...

 

 "Le Lion de mer" au large de St-Raphal  09/2004
                                                                                      

Souvenirs d'enfance...

Les cailloux magiques...

Il tait une fois un petit prince qui s’amusait lancer des cailloux dans la mer pour pater sa petite cousine et lui dmontrer quel point il tait fort.
Car ces cailloux comme dans toutes les histoires devinrent magiques, juste le temps d’un aprs-midi d’t.

Voil, comme dans un rve veill, la limite du sommeil, quand la tte devient vide et que le rve commence, les couleurs se mlant entre elles, les gestes devenant leur tour chargs de sens, les cailloux se transformant en toiles scintillantes, la mer et le ciel se rejoignant pour ne devenir qu’une bulle, ronde comme la terre.

Le petit prince et sa cousine debout sur une de ces pierres, au centre de la bulle, deviennent le centre du monde, où tout est permis. Ils vont de dcouvertes en dcouvertes, regardant les humains devenir cailloux, les fleurs devenir cactus, la mer devenir sable, le soleil perdre de son clat, le froid s’installant dans ce dsert minral, plus de vie, l’effroi de l’immortalit.

Ils prirent peur, pris au jeu de leur insouciance ils ne se sont pas rendus compte du pouvoir qu’ils avaient entre leurs mains. Comment faire pour tout remettre en ordre, enferms dans la bulle.

Heureusement que l’imaginaire permet ce genre de factie, sans danger, donc facile pour eux de revenir tranquillement au bord de la mer scintillante par les reflets du soleil, de faire des ricochets dans l’eau avec les cailloux, et de rire, d’avoir du plaisir tre ensemble et s’amuser.

(il fallait commencer le texte par ‘il tait une fois’ et insrer juste/sommeil/vide) et partir de cette photo pour crer l'histoire...

en atelier d'criture...

 

Aujourd'hui je poste cette note pour une petite "Hana" et sa maman...

 

Les cailloux magiques...

J'ai entendu une dune chanter...

LE DESERT N'AYANT PAS DONNE DE CONCURRENT AU SABLE

GRANDE EST LA PAIX DU DESERT... 
                                                                          Henri Michaux          

J’ai entendu une dune chanter
D’une voix monocorde
Je vous l’accorde

Etrange cette musique

Fruit du vent et du sable conjugus

Musique faite de grains de sable superposs

Qui lentement glissent  et se frottent

Les uns contre les autres

Au gr du vent

Musique envoûtante, mystrieuse

Et pourtant relle…

Existant seulement

Dans quelques rgions du globe

Celle que j'ai entendu

Chantait au Maroc…

 

Dsert monde mystique, infini…

Que sait du dsert

Celui qui ne regarde

Qu’un grain de sable

Il n’y a pas de plus grande motion

Que d’entrer dans le dsert…

 

mon rve de ce matin, tre l-bas...

                                                          

J'ai entendu une dune chanter...

Carnets de voyage...

Frontire Algrie - Tunisie

Ds l’enfance j’ai toujours t fascine par les grands espaces. Mes lectures me menaient dans des contres lointaines, sous le ciel d’orient. Puis plus tard j’ai t influence par la vie de personnages fabuleux tels que : Charles de Foucault      Isabelle Eberhart       Thodore Monod

Ces aventuriers fous de dsert.

J’entrepris donc mon premier voyage dans ces contres en partant en Egypte. Ma premire vision du dsert, ces immensits somptueuses, ces dunes venant plonger dans les eaux du Nil, les couleurs changeantes tout au long de la journe, ces temples tout juste sortis des sables au sud d’Assouan vers la frontire du Soudan.
J’ai pris goût cette impression d’ternit et l’anne suivante je partis en Algrie, et l ce fut grandiose.

D’Alger Ghardaa, les paysages sont somptueux, je fis de nombreuses haltes dans les oasis

Bou Saada la cit du bonheur cher au peintre Dinet

El  Oued la ville au mille coupoles au milieu du grand erg oriental, paysage dsertique parsem d’une multitudes de  petites palmeraies enfouies dans de vastes entonnoirs creuss par l’homme.

Laghouat la porte du dsert.

Ghardaa, ville du M’Zab, avec ses venelles troites , les maisons entirement tournes vers les cours intrieures, protges du regard impur , la place du march du X1me, grouillante d’activits, point d’arrive des caravanes du grand sud, et ses jardins bruissants d’eau et d’oiseaux.

Et puis le dsert, espace infini, temps ternel confondu dans un seul sentiment, celui du silence peupl de pierres et de posie qui nous envahit et nous transporte l où l’esprit peut s’approcher de la perfection.

 Silence extraordinaire et mystrieux.

Dormir la belle toile, regarder le ciel, entendre la voix du dsert, se rveiller l’aube aux premires lueurs du soleil, partager un repas frugal et se remettre en route dans cette immensit où l’on se sent si vulnrable.

 

 « Le dsert n’ayant donn de concurrent au sable, grande est la paix du dsert  »  Michaux

 

Retour vers la civilisation, arrt Tipaza, pense mue en lisant les mots :

 « Je comprends ici ce qu’on appelle gloire, le droit d’aimer sans mesure » sur la stle ddie Camus.

Retour difficile, dans ce vacarme assourdissant de notre monde de consommation, aprs la srnit et la paix retrouve dans ce vaste espace minral.

Le dsert est en moi chaque jour diffrent, tantt sable, tantt pierre, tantt mer, tantt montagne…

Ma passion des voyages ne m’a pas quitte depuis, et je rve toujours de dcouvrir et redcouvrir toutes ces richesses qui existent de par le monde.

 

                 
                   note dja poste le 12/06 clin d'oeil pour Vronique

 

 

Carnets de voyage...

« Apprivoisement »

De sourire en sourire

De silence en silence

De caresse en caresse

De douceur en douceur

 

De regard en soupir

De violence en attente

De dpart en dpart

De blessure en blessure

 

D’attente en erreur

De rejet en recherche

De souvenir en oubli

De plaisir en plaisir

 

De sanglots en dcouverte

De rires en sanglots

De baisers en baisers

De souvenirs en paroles

 

Nous allons doucement

L’un vers l’autre.                      

                                                         Jacques Salom

                                    extrait de "La Souffrerrance"

 

 

« Apprivoisement »

Ombres chinoises…

 

 Mon coup de cœur  « 2046 » de Wong Kar Wai…

Que je viens de voir en V.O, il faut dire que je l’attendais ce film…

 

Jonglant avec ses lumires dans des atmosphres magiques, mettant du rouge dans un couloir d’htel de passe et du noir aux yeux des femmes , lumires, musiques,tout contribue faire de ce film une vritable œuvre d’art.

Un homme, une femme, les quatre murs d’une chambre, voil pour l’essentiel du dcor.

2046 est la fois la suite inverse et le remake de
« In the mood of love »

Les personnages notamment Chow et Su Li Zhen s’aimaient mais n’osaient se l’avouer.

Dans 2046 pas du tout remis de cette aventure platonique, Chow  collectionne dsormais les amantes sans s’y attacher durablement.

Tout est jeu de sduction, de stratgies de conqute, de rhtorique courtoise.
WKW est un amoureux ,et plus, un amoureux du sentiment amoureux, conjugu tous les temps, prsent, futur, pass, conditionnel, futur antrieur… Circulation entre les extrmes que sont
les promesses et les dceptions, le plein et le manque.

"Il ne faut rencontrer l’amour ni trop tt, ni trop tard."

Les acteurs jouent avec finesse et beaut sur ces registres.

On entend plusieurs fois la fameuse aria « Casta Diva » de La Norma de Bellini interprte par La Callas,
faut-il y voir un  clin d’œil la chaste desse alors que justement il n’est question dans ce nouvel opus que d’amours, de palpitations, de sduction ?

La magie opre instantanment, cette rhtorique du dsir, de la chair imagine, les baisers esquisss, les mes blesses, l’ternelle solitude des amants, les soies crissantes et quelques volutes de fume nous entranent si loin, si bien de tant de fausses audaces…

Envoûtant et captivant  avec « 2046 » il y a matire rver…

J’ai dj envie de le revoir…

 

 

 

(j'avais fait une note parlant de
"In the mood of love")

"Mon festival... moi "le 21 mai

 

Ombres chinoises…

rflexion...

"Il y a un devoir de penser comme il y a un devoir de bonheur.
A ne pas confondre avec le bonheur coûte que coûte, l'euphorie perptuelle.
Le devoir de bonheur signifie que l'on ne peut pas vivre n'importe comment.
Vivre passe d'abord par le fait d'honorer la vie au lieu de la har".

                         Extrait du "Voyage au bout d'une vie"

                                 Bertrand Vergely    (Ed. Bartillat)

rflexion...

Die Goldene Stadt...La ville d'Or...

Prague rue de Paris

Aujourd’hui j’ai envie de vous parler de cette ville magique celle que l’on nomme

« La ville d’or » ou encore la « ville aux cent clochers »

 je parle de Prague.

 

Cette ville s’offre d’emble comme un exemple vivant d’adquation parfaite de l’œuvre des hommes un site naturel mouvement.

 Au fil des temps les architectes gothiques et surtout baroques on fait de la cit une vritable œuvre d’art, miraculeusement prserve des spculations immobilires.

Ville que l’on visite comme un grand livre d’histoire au gr des quartiers, ville mouvante par son pass douloureux, ville de musique, ville d’criture…

J’ai visit cette ville un mois de mars, la neige recouvrait le sol et donnait un relief ferique toutes ces merveilles, la Moldau immortalise par Smetana encore partiellement gele,

 le Pont Charles, presque dsert, avec ses peintres et accordonistes  ambiance si particulire .

Lieu vocateur des lgendes de Bohme qui incite la rverie.

Puis de l’autre cot de la rive la fameuse " ruelle d’or " 

où vcut Kafka, toute petite maison peinte en bleue

  l’ombre de l’immense chteau, de sa cathdrale

Saint-Guy aux vitraux si beaux de Mucha.

Emotion en visitant le plus ancien cimetire

juif d’Europe, le charme de ce cimetire ne rside

pas uniquement dans son grand ge, mais aussi
dans l’hallucinant dsordre de ses stles (12000)
dont il se dgage une posie inoubliable, c’est un

 lieu fabuleux, unique au monde et le seul endroit

du ghetto où il y a toujours eu des arbres florissants. Entre autre l’auteur du Golem y est enterr.

                                        Cimetire juif

Au cours de la promenade dans les rues de Prague

l’œil dcouvre des merveilles, des palais, des glises, des maisons aux frontons sculpts, tous les styles, beaucoup trop de choses dire pour ne pas rendre

cette note trop longue.

Et puis la fameuse place Wenceslas où s’immola

Yann Palach…pour la libert.

A deux pas le fameux  « Caf Europa » endroit mythique où il fait bon prendre un chocolat chaud aux sons des violons de la "Mittelleuropa"…

Et puis soire inoubliable dans ce Thtre où

Mozart pour la premire fois fit jouer son

« Don Giovanni », pour moi ce fut "l’Elixir d’amour "  de Donizetti…

Et puis cette autre soire un peu l’cart de Prague

dans la fort, un dner dans une maison toute en bois, style "Datcha " feu de chemine, musique tzigane, enchantement.

Sur cette ville je suis intarissable, pleine de souvenirs, d’merveillement…

 La ruelle d'or

 

                                                                            

Die Goldene Stadt...La ville d'Or...

Vous avez un message

Message des mots langoureux de minuit

Message des mots plus toniques du matin

Message des mots techniques, des donnes

Message des mots du monde du travail

Message pour ne rien dire, si, l’essentiel

A travers des mots simples...

Message des mots pour dire, se dire…

Message des mots d’amour, des "je t’aime"

Message de la vie tout simplement.

Vous avez un message

RONCHAMP Le Corbusier

Ronchamp

Chapelle "Notre Dame du haut"         Le Corbusier

Une chapelle ? Un vase de silence, de douceur.

Un dsir : oui !
Par le langage de l’architecture atteindre aux sentiments ici voqus.

Oui, de l’architecture seule. Car l’architecture est la synthse des arts majeurs.
L’architecture est forme, volumes, couleur, acoustique, musique.
Trois temps de cette aventure ;

1 S’intgrer au site ;

2 Naissance « spontane »(aprs incubation) de
la totalit de l’ouvrage, en une fois,d’un coup ;

3 La lente excution des dessins, du dessein, des
plans et de la construction mme ; et

4 L’ouvrage achev, la vie est implique dans
l’œuvre, totalement engage dans une synthse
des sentiments et des moyens matriels de ralisation.

Il me reste encore une ide pour parachever Ronchamp :
c’est que la musique vienne automatique manent
de la chapelle des heures rgulires et s’adressant,
au-dedans comme au dehors, l’auditoire
inconnu ventuel.

Pas une minute je n’ai eu l’ide de faire  objet d’tonnement.

Ma prparation ?
Une sympathie pour autrui, pour inconnu, et une vie
qui s’est coule dans les brutalits de l’existence,
les mchancets, l’gosme, les lchets, les trivialits
mais autant de gentillesse, de bont, de courage,
d’lan, de sourire, de soleil, de ciel.
Et un choix rsultant : le goût, le besoin du vrai.
Ronchamp ?
Contact avec un site, situation dans un lieu,
loquence du lieu, parole adresse au lieu.

Aux quatre horizons.
                  

                                                      Le Corbusier

 

Que dire aprs ces mots que j'eusse volontiers
voulu tre miens.
 Sur la colline  de Ronchamp tel un navire
"Notre Dame du haut" regarde firement
les quatre horizons.
Elle commande la plaine de la Sane l'ouest,
la chane des Vosges l'est,et deux petites valles
au sud et au nord.
Ces paysages sont une prsence,ce sont les htes.

 

                                                                    

 

 

RONCHAMP Le Corbusier

De la sduction…

20 heures hier soir, me voil dans le site remarquable
« Des Dominicains de haute Alsace » de Guebwiller,
haut lieu conventuel transform en centre culturel et musical, les pierres vibrent, chantent, se font coquettes.

Pour la circonstance je me suis faite lgante,
j’aime cela, mis un tailleur noir agrment de ma
grande tole en cashmere de couleur vieux rose, poussant le luxe d’y assortir les chaussures,
noires  ganses de vieux rose.
Pour sduire Don Juan…

Bien que "Don Juan" ne s’attarde pas tellement
aux atours vestimentaires mais ceux plus
suggestifs des courbes.

D’ailleurs" Don Juan" aime-t-il les femmes ?
Pas si sûr que cela. C’est la sduction qui l’intresse,
le pouvoir qu’il exerce sur les femmes, possder,
et conqurir une autre…

Qute obsessionnelle de la femme idale,
dsir frntique d’exister tout prix et de
manire totalement illusoire, homme qui ne croit
en rien mais qui est galement sans se
l’avouer traumatis par ce rien.

Les premires notes s’grnent, le charme opre
dans ce dcor naturel et somptueux l’acoustique sans gale, trois heures durant  je me suis laisse sduire
par « Don Giovanni » de Mozart,

prte succomber sans me poser de questions,
juste le plaisir d’tre l et de savourer.

 

 

Ma passion predominante
E la giovin principiante.
Non si picca se sia ricca,
Se sia bruta, se sia bella :
Purch porti la gonnella
Voi sapete quel che fa.

Mais sa passion prdominante
Est la jeune dbutante.
Il n'a cure qu'elle soit riche,
Qu'elle soit laide, qu'elle soit belle :
Pourvu qu'elle porte jupe
Vous savez ce qu'il fait...             
                                                         ( extrait du livret)
                                                                

 

De la sduction…

Equation mathmathique

   " Les djantes de Matena  "  Figmag du 16/10

 

      sourire du samedi matin...                      

Equation mathmathique

Halte la violence...

Mme si j’essaye de peindre la vie en Technicolor, je n’en suis pas moins lucide, et pour une fois j’aimerais vous faire part de quelque chose qui me tient cœur particulirement. 

 

« La discrimination envers les femmes de par le monde et dans certains pays dits civiliss »

 

La campagne d’Amnesty International

«  Halte la violence faite aux femmes ».......

 

Voici la lettre « Femmes »   d'Amnesty du mois d'octobre 2004,

Vous pouvez la retrouver (ainsi que les plus anciennes) l'adresse

http://www.droitsdesfemmes.net

et ici

http://www.amnestyinternational.be/act/article.php3#sommaire_1

 

. …..nous interpelle, tous, hommes ou femmes, nous ne pouvons fermer les yeux sur ce qui se passe souvent si prs de nous.

De par mon coute en tant que bnvole, je peux vous affirmer que les victimes sont nombreuses, cela touche toutes les catgories de la socit, pas seulement les milieux dfavoriss, et les tmoignages sont loquents , douloureux.

Alors peut-tre n’est-ce pas un hasard, force d’entendre la souffrance, si mon apptit de la vie est si grand.

 

 

Halte la violence...

Il y a des matins...

Balthus
                                    "Jeune fille la fentre" 1957

Il y a des matins où la terre parat plus belle,
plus lumineuse, sans raison apparente.
Il y a des matins où la beaut envahit tout,
une voix, une musique, une couleur, des mots…

Il y a des matins où mme si le ciel est bas et gris,
le soleil est prsent, chaud et puissant

Il y a des matins où j’ai envie tout simplement
de vous dire merci…

Merci pour ces moments de partage, d’change,
de dcouverte

Pour ces lans du cœur qui passent au travers
de vos mots, de nos mots…

Dans ce monde virtuel où derrire chaque
cran se trouve un tre de chair et de sang

Souvent quand ma palette devient plus fade,
par vos mots vous y ajoutez , de la couleur,
de la joie  de la vie.

Et quand je sens la vtre se ternir j’aime
y apporter quelques touches de lumire

Voil, il y a des matins où cela fait du bien
de dire merci tout simplement.

 

Il y a des matins...

Harmonie...

                                                    " MONS " Var (alt 814m)

                                                                                   

Moi qui aime les volumes, les  courbes, les formes,
ai toujours t subjugue par l’harmonie
qui se dgage de ces villages perchs de Provence.
Inspiration des hommes sans recherche particulire.
Les constructions s’imbriquant les unes aux autres
avec un sens inn de l’esthtique.
Potes artisans,crant de leurs mains pour nous sduire
donnant  ces vieilles pierres le pouvoir
et le plaisir de nous mouvoir et nous ravir.

Harmonie...

Balade dans le monde de Turner...

Turner
                                 " Musique Petworth"

Plaisir de partir de bon matin pour la journe, dont on sait d’avance qu’elle sera pleine, dcoller et se retrouver dans un autre univers, en peu de temps.

Folie, rve ralis, balade Londres, objectif, visiter la Tate Gallery sur les traces de Turner.

Alors plaisir des yeux, rgal …

Depuis longtemps je suis fascine par cette peinture innovante pour son poque, les traits peine suggrs, où le blanc et le noir trouvent leur place pour faire chanter les couleurs.

En effet Turner naquit en 1775, quatre vingt dix neuf ans avant la premire exposition impressionniste, cela ne vaut la peine d’tre mentionn que parce qu’on a si souvent parl de Turner comme du « premier des impressionnistes »

Monet commena par admirer Turner, puis mit ensuite des objections contre ce qu’il appelait « l’exubrant romantisme de sa fantaisie », Pissarro lui se plaignait que Turner n’ait eu « la moindre comprhension de l’analyse de l’ombre », pour Zola par contre « Turner tait la palette incarne »  

Je me rjouis du choix de l’expo «  Turner, Whistler, Monet « qui se droulera au Grand palais du 13/10 au 17/01 en esprant pouvoir m’y rendre.

Parmi mes tableaux prfrs de Turner  ceux de Venise et :

«  Musique PetWorth 1833  /  Feu en mer 1835 /
Bateau prs de la cote 1835/40 »

Comme souvent quand on approche ces tableaux de prs, en dehors de l’motion qui m’treint, je suis un peu surprise de ne pas retrouver la lumire qui est beaucoup plus clatante dans les reproductions des livres d’art.

Il n’empche que rien n’gale le plaisir d’tre devant une œuvre et de laisser son imaginaire vagabonder.

Sensations !

 

 

Balade dans le monde de Turner...

clin d'oeil pour le Dr. Buchmoll "L'accent alsacien"

« L’accent alsacien »  

                 

 

Quand on a l’accent alsacien

Les mots d’amour ne passent pas bien

Ils ont un relent de choucroute

Ou de pt en croûte

 

On a beau tre fort en thme

C’est dur de dire « chrie che t’aime »

Et quand on prononce mal le « je »

On est trs malheureux

 

C’est quand on a l’accent trop lourd

Qu’il y a du lierre au Hohlandsbourg

Afin de cacher sous les pierres

Le langage de nos pres

 

C’est quand on a l’accent qui cogne

Que plane sans bruit la cigogne

Pour laisser la parole au vent

Et faire courir le temps

 

Tu trouves tous les accents charmants

Anglais, breton, corse ou flamand

Tu les trouves bien, sauf l’alsacien

Quel malheur, c’est le mien

You hc’est le mien

 

 

Ce texte n’est pas de moi, trouv dans les DNA

Sur l’air de « Que notre Alsace est belle »

clin d'oeil pour le Dr. Buchmoll "L'accent alsacien"

Le rouge et le noir ne s'pousent-t-ils pas?

                                     "Femmes"     huile sur toile

 

Le petit dernier ...  "Femmes"

Peinture toute frache

Son odeur envahit la maison

Souvenirs de voyage au Guatmala

Couleurs de feu, de vie, de mort

Couleurs de sang, d'amour

De joies ,de peines mles...

 

Le rouge et le noir ne s'pousent-t-ils pas?

La nuque de Misia...

La nuque de MISIA                                                     VUILLARD

 

Doucement la langueur me gagne
Mes sens sont en veil

Je ferme les yeux et t’imagine

Tu es l, prs de moi

Si prs que je sens ton souffle

Tes mains caressent ma nuque

S’enhardissent

Je ne suis plus que dsir

Lentement je me soumets

Avec volupt

Sous tes mains je m’enflamme

Tes mots pousent les miens

Nos corps s’en « mlent »

Et chantent l’hymne l’amour

Douce mlodie…

J’ouvre les yeux

Tu n’es pas l

Ce n’tait qu’un rve

 

 

La nuque de Misia...

Azerty... texte sur photo de BaRFly

 

Que de souvenirs me hantent et me donnent jusqu' la nause, j'ai du mal mettre en mots, long silence...

-Je vous coute

Ces mots rsonnent dans ce cabinet feutr où je n'arrive pas me mettre l'aise, je suis comme un animal qui tourne en rond dans une cage et pourtant je dois sortir de moi cette souffrance par des mots, mes mots. Ma tte est vide, j'ai l'impression de voir de la brume autour de moi, en moi...

-Cela vous fait penser quoi ce mot brume?

Je me revois assis sur un banc le long du canal, quelques jours avant Nol, sans le sou, seul dans cette ville, j'avais 22 ans, un couple est venu s'asseoir cot de moi, m'a parl, j'ai pris confiance, je les ai cout et accept leur proposition, ils alllaient m'hberger, m'ont donn 500 francs de l'poque, c'tait le dbut de ma descente aux enfers.

Je me suis prostitu, il faut dire que j'tais mignon, je plaisais aux hommes, j'ai t sali, meurtri, je n'en peux plus, personne ne m'appelle par mon prnom, j'aimerais tant entendre une fois "Azerty".

Mais je ne suis qu'un objet de plaisir, personne ne voit  la douleur qui me ronge, je veux exister comme tout le monde, aimer la lumire du jour, ne plus me cacher, VIVRE...

De temps en temps l'analyste en face de moi tmoigne de sa prsence par des OUI...et ENCORE...

Et voil comme un fleuve qui se dverse dans la mer, les mots viennent, ma tte me fait mal, je la soutiens avec ma main, l'autre doucement se dtend et se pose sur ma cuisse.

-C'est tout pour aujourd'hui, Azerty

Tout d'un coup la brume dans ma tte se dissipe et j'entrevois travers l'nonc de mon prnom l'esquisse d'un rayon de soleil.

-A jeudi...

 

Azerty... texte sur photo de BaRFly

L'amour ternel et nouveau...

Le dictionnaire est formel : il existe sur Terre une « disposition favorable de l’affectivit et de la volont l’gard de ce qui est senti ou reconnu comme bon, diversifie selon l’objet qui l’inspire » Et cette disposition est…l’amour.

Un lan sentimental , donc, envers un autre que soi, gnralement un homme ou une femme, mais qui peut trs bien tre…Dieu, nos enfants, un animal ou – pourquoi pas ? – l’humanit, la patrie, les mots…

L’amour ne connat pas de frontires, pas de limites. La seule chose qui le restreigne est l’usage qu’on en fait. C’est tout simple : celui (ou celle) qui ne veut pas aimer n’aimera pas.

Pauvre de lui !

Entre guerres, attentats, rvoltes, grves et crises en tous genres, l’poque ne se prte gure, semble-t-il, l’amour. A l’lan vers l’autre. Au don de soi gratuit et noble.

Et puis y regarder de plus prs, c’est tout le contraire qui se passe : plus les temps sont durs et plus il est urgent d’aimer. Ce serait comme de se consoler d’un gros chagrin avec un ours en peluche. L’amour sous toutes ses formes fait recette.

Un seul exemple ? Il suffit de se pencher sur la liste des meilleures ventes de livres en France.

Aimer  est donc dans l’air de temps. Aimer pour la vie, pour un jour. Aimer au prix d’un long travail de sduction, ou au dtour d’un « speed dating », les rendez-vous rapides qui font aujourd’hui fureur. Il y en a pour tous les goûts. La socit actuelle offre une palette extrmement varie d’expressions du sentiment amoureux.

Une gamme trop large ? Trop permissive ? Certains le pensent. Les autres se rjouissent de trouver une place pour leur personnalit : les timides, les platoniques, les presss, les romantiques, les musiciens, chacun y a droit.

Et puis, pour ceux qui dsespreraient de ne jamais y arriver, qui se trouveraient handicaps des mots et des mains, incapables d’aligner trois phrases pour dclarer leur flamme, un conseil prenez exemple chez les plantes.

Les ruses et les piges de l’amour des (belles) plantes. Incroyable non ? Si elles savent aimer, l’espoir est permis pour chacun d’entre nous. Pas vrai ?

                                                             
                                                note dj poste le 13/07

                                                        

L'amour ternel et nouveau...